Pratique, nécessaire, voire indispensable, la voiture représente un coût financier et environnemental conséquent. Un prix qui inclut sa conception, sa motorisation et son empreinte carbone, mais aussi son entretien. Dans le même temps, entretenir sa voiture prolonge sa durée de vie et réduit donc son impact sur la planète. Pour résoudre ce dilemme, une question se pose : existe-t-il des produits d’entretien pour voiture écologique ?
Législation, pollution cachée et nettoyage à sec
Peu le savent, mais laver sa voiture chez soi ou sur la voie publique est légalement interdit et très fortement sanctionné. Cette réglementation est liée au fait que les eaux usées qui résultent du lavage conventionnel sont très polluantes. Le plus souvent, les produits utilisés contiennent du phosphate, des tensioactifs ou encore de l’ammoniaque. Même à l’eau claire, la carrosserie est recouverte de résidus d’hydrocarbures et de métaux lourds produits lors de la combustion du freinage. Et tout cela s’écoule au sol au moment des pluies.
Les eaux de lavage usées doivent donc subir un recyclage afin de ne pas contaminer les nappes phréatiques. Or ce traitement n’est possible qu’en stations de lavage professionnelles qui, sauf cas particulier, ne renseignent pas sur la composition de leurs produits. Si l’on veut entretenir écologiquement sa voiture, il faut donc en finir avec les litres d’eau des nettoyeurs haute pression et autres brosses rotatives. Et choisir des produits de nettoyage à sec ou sans rinçage qui nécessitent des techniques et accessoires simples, peu coûteux et adaptés.
Le kit de l’entretien écologique : les incontournables
Parmi les indispensables, le chiffon est l’accessoire par excellence, à condition de proscrire le tissu ordinaire ou de récupération. Irrégulier ou trop abrasif, il peut provoquer rayures et perte de peinture. La peau de chamois, plus difficile à manier, doit être préparée et humidifiée. Moins épaisse, elle peut entraîner des éraflures si de la boue et des éclats minéraux subsistent. Seul le tissu microfibre, sous forme de gant ou de lingette, peut assurer un nettoyage sans risque. Pratique pour éliminer poussière et traces de gras de l’habitacle, il est idéal pour la carrosserie.
L’aspirateur doit être passé régulièrement sur le sol et les tapis, le siège et le plafonnier afin de maintenir un habitacle sain. Il faut commencer par retirer et secouer les éléments qui peuvent l’être, puis aspirer. Un lot de diverses brosses plus ou moins douces, en nylon et en laiton, sera utile afin d’ôter systématiquement la boue des jantes, pneus et châssis, et éviter la rouille. Ces accessoires durables constituent le kit de base de l’entretien écologique. Ils illustrent le désir et l’exigence du fait maison (DIY, Do It Yourself) qui s’est logiquement étendue au domaine automobile.
Les produits existants : simples et polyvalents
Les produits d’origine naturelle, végétale ou minérale, font leur retour depuis quelques années. Associé aux recettes de grand-mère, ils allient simplicité et polyvalence. La terre de Sommières ou le bicarbonate de soude humidifié au vinaigre blanc sont redoutables contre les tâches de gras et la saleté. Il suffit d’imprégner et de laisser la surface des sièges et tissus l’absorber et sécher, puis d’aspirer les résidus. L’huile permet de rendre leur brillant aux éléments plastiques et similicuir du tableau de bord. Les huiles de sésame et d’argan conviennent particulièrement au cuir.
Pour le pare-brise, les vitres et les rétroviseurs, il est conseillé d’utiliser du vinaigre blanc dilué dans de l’eau chaude et appliqué au chiffon. Composé d’eau et d’acide acétique d’origine végétale, il convient aux essuie-glaces et constitue un parfait liquide lave-glace mélangé à de l’eau distillée. Pour la carrosserie, le savon noir était déjà recommandé par les premiers fabricants de voitures, il y a un siècle. Dilué, il doit être rincé, mais à l’aide d’une simple éponge humide, et séchée au chiffon microfibre. La teneur en glycérine du savon noir procure une brillance incomparable.
Entretenir et réparer sa voiture aussi régulièrement que possible avec des équipements, consommables, et produits biodégradables, recyclables ou recyclés, préserve l’environnement. Comprendre et effectuer son entretien soi-même est également une bonne façon de prendre conscience des coûts et enjeux économiques et écologiques réels de sa voiture.
Conscientes du marché à pourvoir, des stations écologiques de nettoyage à sec et à la main ont commencé à naître ces dernières années. Avec quelques fabricants, elles ont développé des solutions et gammes de produits 100 % végétales. Labellisées (Norme Française, Écolabel Européen ou Ecocert), elles proposent des composés prêts à l’emploi très variés équivalents en terme d’usage aux produits conventionnels polluants qui constituent une bonne alternative et un complément aux produits écologiques que nous connaissons.
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